Voici le support de la conférence; le propos était d'analyser la Clinique de l'Autorité /des Autorités, mais aussi d'en pointer les dérives, les apories et les excès... et de suggérer quelques pistes d'actions, sous forme de "boîte à outils" à compulser dès que "le Réel résiste"... 

Vous fûtes un amphi tonique, réactif, vivant, soyez en à juste titre narcissisé(e)s!

Le propos est d'analyser la prise de risque dans la pratique adolescente, en pointant les limites (euphémisme!) d'une idéologie "(sur)protectrice" qui, au mieux, risque de produire:

- des individus quérulents "crying babies", enkystés dans la plainte et... la toute puissance

- un "retour du refoulé" sauvage, potentiellement dangereux et toxique.

Sont  pointées aussi:

- la nécessité d'être des adultes référents permettant l'identification et induisant une "vision du monde" euphorique.

- la non moins nécessaire "éducation au symbolique", donc au(x) langage(s) et à l'Altérité (schèmes pare-incestueux!).

Votre groupe fut tonique, réactif, plein d'humour et riche en connivences: soyez en remerciés!

 - « Je vois ce que je crois » (Inversion de Thomas, cf. Nouveau Testament, in Jean 20, 29)

- ""Je le sens, je le sais" (Le Horla, Maupassant)

Salut bonnes gens!

Les précédents cours et séminaires m’ont valu moult questionnements sur le concept d’ÉTHOS: si le point 1 qui suit a été parfaitement intégré, le second semble plus opaque, soit manque de clarté de ma part, soit résistance de la vôtre. 

Voici de quoi affiner la Clinique, quant aux IMPACTS DE L’ÉTHOS, qui subrepticement nous enkyste dans une « position agentique», sauf à rester vigilants!

1) IMPACTS PSYCHOLOGIQUES:

a) modélisation corporelle: sous l’action (inconsciente et sournoise!) des « neurones-miroirs »  (agents archaïques de la « mimésis», et fondations des apprentissages ), les schémas corporels (postures, modes de respiration, tons de voix) ont tendance à se dupliquer, à faire « taches d’huile »; les « résistants » sont des personnalités (souvent jugées « caractérielles ») rétives à l’ordre social, solipsistes, fuyant toutes les injonctions comme autant d’emprises » et/ou affûtées en sérendipité)

NB: cf.  « Psychologie des foules », Gustave Lebon, 1895 (!)

b) modélisation linguistique: imprégnation lente 

- du champ lexical des orateurs/rédacteurs: proportion des items optimistes/pessimistes, mélioratifs/péjoratifs, voire impérialiste contamination de signifiants éculés au point « d’aller de soi » (« décadence », « colère », « sans précédent », « islamo-gauchisme », « grand remplacement », « xxx-citoyen », « xxx-collaboratif », « neuro-xxx », langage managérial,etc…)

- de « gimmick » moins innocents qu’il n’y paraît (« comme un lundi », «  quand même »-qui laisse supposer une ombre: « on a passé une bonne soirée, quand même»-, «ben voyons», etc…)

c) modélisation des émotions: la quantité des signifiants émotionnels induit doucement une qualité émotionnelle, en tant que vecteurs d’empathie: chacune des 6 éthos écrites produit, par effet de groupe, la sensation/certitude (frauduleuse!) que chacun est le seul créateur/initiateur de « son » émotion (fantasme du libre-arbitre, voire de l’essentialisation -très à la mode- de « l’hypersensibilité »)

NB: j’ajouterai, sans la commenter ici, l’incidence forte du « décorum », des protocoles, des rituels, des us du média (Tribunal, café, réseaux sociaux, télé-réalité, collège, cité, salon, dojo etc…)

2) IMPACTS COGNITIFS

L’ÉTHOS n’agit pas seulement dans l’instant (« coup » de colère, d’enthousiasme, d’abattement, de haine, de désir, d’excitation etc…) mais modélise les SCHÈMES COGNITIFS qui a priori nous permettent , « paresseusement » (= sans réflexion, sans « suspension du jugement » -« épochê »- ) d’appréhender, de « lire » (lecture pareïdolique!)  DANS LA DURÉE  le monde (plus précisément, pour les maniaques, « le triple rapport de Soi à Soi, Soi à autrui, Soi au monde »)…

En ce sens, l’ÉTHOS participe des « biais cognitifs » répertoriés ici (https://zeugma.pro/2019/11/biais-doux.toxiques/toulon/16-11-2019.html.   https://zeugma.pro/2019/12/biais-doux.toxiques/toulon-2/30-11-2019.html  https://zeugma.pro/2020/02/biais-doux.toxiques/toulon-3/janvier-2020.html ), et c’est sans doute le plus pernicieux, car:

a) le « Moi » est persuadé que sa vision du monde (Weltanschauug) est coextensive à la conscience de Soi  (essentialisation), au point que tout changement de point de vue, d’avis, d’opinion revient à « se déjuger » (sic!)

b ) le risque majeur de chronicisation de ladite « vision du monde » , via des biais de confirmation et la scotomisation des items non conformes, peut enkyster la personne dans une posture invariante de type psychotique (cf. approche clinique: https://zeugma.pro/2020/10/clinique-des-integrismes/octobre-2020.html   , https://zeugma.pro/2016/08/radicalisation-structures-psychiques.html ) au point de définir son « caractère », son ontologie !

CONCLUSION:

Fatalité? Évidemment non, il est loisible, après avoir distancié et analysé l’ÉTHOS qui nous modélise et… celle que nous induisons, de ré-agir avec intelligence et générosité!

Dont acte, les ami.es! 

Cher.e.s vous,

voici le support de la conférence; toutes les pages n'ont pas été commentées, je vous fais confiance pour les méditer avec finesse et sagacité.

Le propos était de:

- décrypter les ressorts de la prise de risque ("pulsion", difficile à borner sous peine, à terme, d'un "retour du refoulé" toxique)

-  repérer les mécanismes qui transforment le risque en danger (absence de Symbolique, inhibition du cortex, primat de l'Émotion et de l'Instant, modélisations diverses, éthos...)

- proposer des pistes de remédiation (adultes-référents, entraînement, historisation...)

Vous fûtes un auditoire à la fois chaleureux, réceptif et particulièrement réactif, soyez en remerciés! 

PS:  Vos critiques (même comminatoires!), commentaires et autres questionnements sont les bienvenus! (taneb@mac.com) 

PS2: En complément, je vous propose les deux visios sur "les Défenses du Moi" ICI 

Chers vous,

voici le support des 6h de formation et de réflexion... 

Le propos était de pointer et de décrypter les situations toxiques. Dans la pratique du métier, vous saurez utiliser au mieux cette "boîte à outils"; la méthode est simple: SI un dysfonctionnement est perçu, ALORS (hypothèse clinique) un (ou plusieurs!) écueils n'a pas (encore!) été esquivé...

Vos questionnements et commentaires furent pertinents, soyez en remerciés!

Le propos était focalisé sur les problématiques du SEUIL (accéder à de la nouveauté, aux plans émotionnel, sensoriel, épistémologique, relationnel, social...)

Soit:

- refuser de les passer, et rester enkysté dans un schème incestueux (sa famille sa communauté ses certitudes ses ignorances ses quant-à-soi son présent sa linéarité...): l'excitation de la quérulence et du Drama occuperont le champ émotionnel...

- tâcher de nier, de refouler les pulsions: gare au brutal et spectaculaire "retour du refoulé"!

-  franchir l'obstacle dans l'instant,  mu par ses seules pulsions (désirs endogènes, exogènes, imagos groupales, soumission aux prescripteurs etc.), au risque de... risques majeurs!

- reconnaître les pulsions en leur donnant, grâce à un/des INTERLOCUTEURS, une expression SYMBOLIQUE, TECHNIQUE, élaborée dans une temporalité partagée...- C'est nécessaire, possible, et même plaisant!

Vous fûtes un auditoire réactif et chaleureux, et vos interventions et questionnements ont nourri mon propos. soyez en remerciés!

Cher.es vous,

vous trouverez ci-dessous le support « .pdf » de la conférence.

Le propos était quadruple :

1/ Montrer l’écart entre :

a) les études scientifiques (neuro-sciences actuelles & Clinique), qui insistent sur les insuffisances FONCTIONNELLES et la « PLASTICITÉ » du cerveau, sensible au… travail et à l’entraînement

ET

b) les médias, les Institution, les familles, les « patients » qui ont tendance à se focaliser sur les dysfonctionnements ORGANIQUES et le seul sujet souffrant, excluant de la boucle les facteurs contextuels (sociaux, familiaux, psycho- affectifs)

2/ Pointer la tentation de S'ENKYSTER dans une incompétence, au point que le dysfonctionnement devienne un BLASON identificatoire, ce qui obère tout travail, toute mue.

3/ Rappeler que les INHIBITIONS sont originées par des processus de réification/instrumentalisation et… un stress chronicisé ; en ce sens on peut parler de "pathologie du lien".

4/ Proposer, par le jeu entre modes et types d’intelligences, des cheminements pédagogiques ALTERNATIFS, au lieu de s’obstiner dans de tristes apories…

Bref… un message optimiste et confiant !

PS : Je ne saurais trop vous suggérer d’aller consulter les « Défenses du Moi , 1 & 2 » (https://www.youtube.com/channel/UC746PejNm4615ksZWdQ8N2w ) : parfois (souvent ? Toujours?) l’ESSENTIALISATION d’une pathologie participe de ladite défense…

PS : N’hésitez pas à commenter, questionner, critiquer : vos avis, même comminatoires, seront les bienvenus !

Chers/chères vous,

voici le support du séminaire, en ".pdf" . Le propos était de présenter la "Clinique" de l'Autorité, ses ressorts subtils: de l'"Auctoritas" symbolique à la Violence en passant par l' "Imperium", la "Potestas" et la "Potentia", il s'agit toujours de LANGAGE: sans lui, sans les mots sur les maux, c'est le règne du pulsionnel, de l'immédiateté et du passage à l'acte...

Vous avez été un public vivant, aux questions particulièrement pertinentes. Soyez en remercié.es!

PS: je suis à votre disposition pour tout complément d'information...

PS2: la quasi entièreté du discours fait consensus, SAUF la nécessité (ou non) d'expliciter les interdits ou les ordres. Analysez votre pratique, celle des Autres et... faites vous VOTRE avis! (envoyez le moi, je suis curieux...) 

Chères vous!

Vous fûtes un auditoire chaleureux, réceptif et joyeusement réactif! Soyez en remerciées.

Le propos était d'explorer la mécanique (toxique) des secrets de famille: traumatisme acide (= blessure non parlée!) qui diffuse sur plusieurs générations un subtil poison.

Les deux voies pour "s'en sortir" (guérir?) sont une verbalisation graduelle (en "muthos", puis en "logos") ET des pratiques "pare-incestueuses": le métissage à l'Altérité, pour l'appareil psychique comme en génétique, est un -plaisant- viatique...

Je suis à votre disposition pour tout complément d'information, vos critiques sont les bienvenues.

Le propos (remanié depuis les conférences d'il y a deux ans) était de montrer, textes à l'appui, la dialectique entre deux tentations antagonistes: chaque génération se veut et se promeut À LA FOIS originale, novatrice (--> il convient d'être "moderne"!) ET fidèle à une "tradition archaïque", aux "Grands Anciens" (--> "c'était mieux avant").

 Le corpus de discours (idéologie, Weltanschauung) qui étaye et maintient l'identité d'un groupe (d'une "civilisation", d'une ethnie, d'une nation...) se narre en Mythes ou, moins sacralisé, en "story telling" ou "roman national"; la décision a été ici prise de tenir les textes théologiques comme de tels corpus, donc la problématique de la FOI a été écartée; si cela a pu froisser, heurter ou blesser certains d'entre vous, vous aurez la courtoisie de me le pardonner...

En ce sens, chaque corpus est UNE réponse à des problématiques anthropologiques, À LA FOIS schèmes diachroniques universels et mise en forme synchronique spécifique...

Vous avez été une assistance chaleureuse, réactive et affutée: soyez en remerciés!

Il serait légitime de penser que les Fêtes religieuses sont sourcées et étayées par un corpus de textes conséquent, habitués que nous sommes à évaluer l'importance d'un propos, voire sa véracité,  à l'aune de sa "surface rédactionnelle" (ah, les jeux de miroirs -aux alouettes!- des chaînes d'informations en continu et des réseaux sociaux...): pour ce qui est de l'Ascension, point nodal de la foi chrétienne, il n'en est rien: la chose est peu dite, et dite en peu de mots... ce qui ne la rend ni anodine ni épiphénoménale...!

À méditer, au double plan de la religiosité et... du statut des signifiants...