Salut à vous !

Nous avions naguère exploré en quoi notre perception du monde était une vaste pareïdolie (« Je vois ce que je crois », et non « Je crois ce que je vois » (Jean, 20,29) aisément colorée/minée par « la banalisation de la déviance » et « l’aversion de la perte », biaisée par l’oeuvre discrète de l’Inconscient, ourdissant des solutions opportunistes et protectrices du Moi.

La recherche scientifique, sans doute induite par l’analyse du modèle animal dans son écosystème, les avancées des neurosciences sur les mécanismes de la perception et plus récemment les problématiques de l’I.A., a revisité la problématique philosophique ancienne  (ici caricaturée): monde extrinsèque ou intrinsèque.

Le concept d’ « affordance » (Gibson 1960) a pointé cette capacité de l’animal à guider ses comportements en percevant ce que l’environnement « propose » comme possibilités. Dans cette approche, l’action est à la fois déterminée par le sujet ET par l’objet qui, pour réutiliser un concept qui nous est précieux, est un tremplin pour imaginer un arborescence de possibles.

Cela dit, l’essentiel des publications -et des usages- reste séduit par le paradigme cybernétique, nouvel avatar de l’homme-machine structuré par un système de causalités « cartésiennes ».

Nous allons plutôt analyser les inhibitions de la perception et de l’action, qui ne se réduisent pas aux « limites » des outils de perceptions du sujet ou des disqualifications de l’objet !

Pour le dire autrement, nous questionnerons à nouveau l’Allégorie de la Caverne (Platon, République VII) : « Pourquoi les enchaînés n’ont-ils pas l’idée (Platon évoque un intervenant, « quelqu‘un », traduit par « on »...)

- de se retourner,

- de percevoir leur erreur,

- de forger une première théorie partielle (doxa)

- de décider d’agir etr de passer àl’acte, malgré la difficulté,

- de com-prendre l’organisation holistique »

Je vous recommande, pour préparer au mieux le séminaire, de compulser avec ardeur et allégresse :

- le texte de l’Allégorie, joint ci dessous en juxta.

- le remarquable article « Les affordances, de Jérôme Gibson aux formalisations récentes du concept » (Marion Luyat & Tony Régia-Corte, in L’année Psychologique, 2009) joint ci-dessous

et (vous connaissez mes réticences aux épigones et mon appétence pour les racines...

- Platon, Ion

- Phénoménologie de la perception (Maurice Merleau Ponty, 1945)

Amusez vous bien !