Ces deux derniers mois de confinement puis de semi-liberté cristallisent considérablement les blessures du Moi et les mécanismes de défense mis en œuvre ; d’ordinaire les personnes qui consultent le font sur le conseil de proches, d’amis ou du médecin de famille, après réflexion, réticence, re-réflexion et décision : ici les appels étaient induits par le sentiment urgent que leur état psychique « n’en pouvait plus » : mélange d’accablement et de colère. Il me semble aussi -mais c’est à vérifier … - que la sociologie des patients est plus proche du « pays réel ».
Le confinement, puis le déconfinement ont donc conforté, avec intensité, ce que l’on sait des mécanismes de défense, dans leur double qualification : salvateurs un temps, ils deviennent toxiques quand ils se chronicisent, enkystant la personne dans une posture figée .
Les Dieux ont de l’humour (!) : j’avais un cours prévu depuis longtemps sur cette thématique : la période m’a amené à le transposer en vidéo, et surtout préciser certains points, à questionner à la fois la Clinique et les biais cognitifs qui filtrent et biaisent notre propre analyse (… notre formation universitaire est aussi un mécanisme de défense...) .
Voici ledit cours, en visio-conférence. Ne vous crispez pas sur la forme, c’est récupéré directement par un Interne à partir d’un simple enregistrement en direct avec le Mac, sans caméra ni micro dédiés à cette prestation, ni technique de prise de vue…
Besos !
En pièce jointe, quelques articulets qui ont scandé le confinement; ils seront théorisés plus tard...