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24 juillet 2024 3 24 /07 /juillet /2024 14:39

Salut bonnes gens!

Comment, sans déni ni refoulement, reconnaître ses émotions sans que la réflexion ni le discernement ni l'action n'en soient obérés?  

Ochlocratie / Démocratie (o)xlokrati/a / dhmokrati/a) : de la Foule au Peuple


 

Plusieurs président de cour d’Assises ont souligné l’évolution quasi générale des jurés : le(s) premier(s) jour d’un procès, ils sont -tirés au sort, ce sont des « individus lambdas », sans formation ni culture spécifiques- présents avec leurs préjugés, leurs émotions -plus exactement, le signifiant spéculaire des émotions-, leur Pathos ; en fait, il sont biberonnés aux discours ambiants (média, chaînes en continu…) et, pour reprendre un constat déjà explicité ici (https://zeugma.pro/2024/06/universaux-taxonomie-et-assignations/strasbourg/03-06-24.html & https://zeugma.pro/2023/11/autopsie-de-l-assignation/rnmh/nov-2023.html), assignés à une posture qu’ils croient devoir « jouer », pour complaire à leur prétendus et souhaités « pairs » et faire blason d’un groupe « vertueux » contre un « Grand Autre » ontologiquement mauvais (en ce sens on peut parler de « défense maniaque » étayante. Puis, les heures passant, ils se mettent à « réfléchir », à rationaliser (litt. : « faire des rapports », « relativiser »), et s’avèrent « intelligents », aptes à comprendre comparer analyser les causes et les conséquences, cliver corrélations et causalités… bref mettre de côté le Pathos au bénéfice du Logos. Cette mue, déjà repérée par les Grecs (« Klèrôtérion, klhrwth/rion , machine à tirage au sort pour les jurés de l’Héliée et de la Boulè), pointe le passage de la « Foule » (étayée par des Passions, des humeurs, des affects, des problématiques de l’ego, des illusions paréidoliques) au « Peuple » (« éclairé » par la Raison, le souci de l’intérêt général, une approche éthique et scientifique du Réel).

Si donc on écoute les discours, dans un 1er temps nous n’entendrons que … le discours des émotions : soit…

Cliniquement, c’est nécessaire ; pas tant comme vecteur de « matériel » (la quérulence se nourrit de sa propre rage, dans les thérapie on constate assez vite que le point nodal est ailleurs, crypté voir tu) que pour éviter un retour du refoulé dans un passage à l’acte (de la violence à l’anorexie en passant par le faux self systématisé et enkysté en « caractère ») ; c’est l’ analyse (litt.« dénouer en remontant ») qui, comme un « second tour » (le 1er, comme les élections européennes & le 1er tour des législatives, fut l’empire du Pathos et de la quérulence…), permet de remonter la chaîne de transformations des signifiants caractéristiques de l’hystérisation (condensation, déplacement, symbolisation) , se rapprochant ainsi, asymptotiquement, de la Vérité ( a)lh/qeia, litt.« non caché » !).

La mode (?) est aujourd’hui à la valorisation de l’émotion (cf. le nombre pléthorique d’émissions sur ce thème, de parutions en librairie, de sites YouTube !), sans d’ailleurs dissocier « émotion » (→ taux de neuro-transmetteurs) et « signifiants des émotions » (→ « drama », excitation morbide, PPDIC -plus petit Dénominateur Identificatoire Commun- d’un groupe de « pairs », quête de pertinence etc.) . Soit...

Il importe cependant de « surseoir » cette litanie, une fois son signifié 1er décrypté, afin… d’agir ! C’est lors de cette « suspension » (« épochê », e)poxh=, suspension non seulement du jugement mais de signifiants des émotions) que l’action (au double sens de la « praxis » -pra=cij-, qui amplifie l’Homme, et de la « poïêsis » -poi/hsij-, simple création fonctionnelle), décidée au moment opportun (le « kaïros » -kairo/j- grec, le « kime » dans les arts Martiaux japonais) peut avoir quelque efficience.

Cela implique que les émotions putatives aient été a priori pensées évoquées parlées, dans une arborescence la plus complète possible, alors même qu’un réflexe contra-phobique mais toxique perlabore un mur de déni pour n’oser penser l’affreux -scotomisation permise par la « banalisation de la déviance » et l’ « aversion de la perte ».

Cette problématique concerne l’« éducation des enfants » (le primat de l’expression des ressentis obère l’accès à la Loi et à la frustration, donc… au travail), mais aussi le comportemenbt des adultes, en ce qu’ils se complaisent dans une confortable « assignation ».


 

La « désassignation » sera donc le thème principal du séminaire 2024-2025.

Vos contributions sont les bienvenues.

"Anacyclose", cycle des régimes politiques, selon Polybe

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La tentation de St Antoine (Dali)

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