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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 23:07

Voici le support de la conférence du 12 avril...

SECRETSdeFAMILLE SECRETSdeFAMILLE

BIBLIOGRAPHIE (pour les acharné-e-s de la précision):


Abraham, N., et Torok, M., 1978, L'Écorce et le Noyau, Paris, Aubier-Flammarion.

Boszormeny-Nagy, I., et Spark, G.M., 1973, Invisibles Loyalties, New York, Harper and Row.

Brenot, J.-L., et Brenot, M., 1985, «L'organisation mentale d'enfants cryptophores », in Psychiatrie française, Paris.

Dumas, D., 1985, L'Ange et le Fantôme, Paris, Éd. de Minuit.

1989, Hantise et Clinique de l'autre, Paris, Aubier.

Eiguer, A., 1987, La Parenté fantasmatique, Paris, Dunod.

1991, «L'identification à l'objet transgénérationnel», Journal de psychanalyse de l'enfant, Paris, Centurion.

Fédida, P., et Guyotat, J., 1986, Généalogie et Transmission, Paris, Centurion.

Freud, S., 1969, «Pour introduire le narcissisme» (1914), La Vie sexuelle, Paris, PUF.

Granjon, E., 1987, «Traces sans mémoire et liens généalogiques dans la constitution du groupe familial», Dialogue, n° 98.

Kaes, R., 1993, Transmission de la vie psychique entre générations, Paris, Dunod.

Miller, A., 1990, Le Drame de l'enfant doué, Paris, PUF.

Nachin, CL, 1989, Le Deuil d'amour, Paris, Éditions universitaires.

1993, Les Fantômes de l'âme, Paris, L'Harmattan.

Nachin, CL, Tisseron, S., et Guillaumont, C, 1990, «Névroses de transfert, traumatismes et problèmes transgénérationnels», in Psychiatrie française.

Tisseron, S., 1992, Tintin et les Secrets de famille, Paris, Aubier (1™ éd. Seguier, 1990).

1993 a, «Secrets familiaux et création», in Journal des psychologues, n° 104, «Secret

d'enfance».

1993 b, La Honte. Psychanalyse d'un lien social, Paris, Dunod.

1993 c, Tintin et le Secret d'Hergé, Paris, Presses de la Cité.

 

 

Une longue citation de Tisseron, en guise de -brillante!- illustration:

 

Hergé, le créateur de Tintin, a ainsi organisé les aventures de ses héros (Tintin, Haddock, Tournesol, les Dupondt et la Castafiore) comme le récit crypté d'un secret familial indicible vécu par sa grand-mère paternelle. Celle-ci, simple servante à la fin du siècle dernier, s'était trouvée enceinte d'un personnage que la tradition familiale présentait comme prestigieux (et qui pourrait avoir été le roi des Belges lui-même, Leopold II, connu pour sa vie libertine et ses nombreux «bâtards»!). Elle avait accouché de jumeaux pris en charge par une mystérieuse comtesse à la condition que le secret de l'origine des enfants ne soit pas révélé ! Or, dans l'oeuvre d'Hergé, chacun des héros représente une génération de ce secret : la Castafiore incarne à la fois la grandmère énigmatique gardienne du secret du patronyme des jumeaux (elle parle sans arrêt pour ne rien dire et s'avère incapable de prononcer correctement le nom de « Haddock » !) et la mystérieuse comtesse aux manièresde grande dame. Les Dupondt incarnent les jumeaux aux prises avec la défaillance symbolique inscrite dans leur patronyme (leur père s'appelait-il « Dupont », « Dupond » ou « Dupondt » ?). Enfin, Tintin, Haddock et Tournesol incarnent trois attitudes possibles face à un secret en troisième génération : la curiosité et l'aptitude au déchiffrement des énigmes chez Tintin ; le désespoir, l'alcoolisme et la quête généalogique (à la recherche de son ancêtre le chevalier de Hadoque) chez le capitaine ; et l'hypertrophie de l'esprit scientifique, mais coupé du monde concret et quotidien, chez Tournesol (la recherche scientifique est en effet le seul domaine dans lequel la quête de la vérité soit non seulement un droit, mais un devoir).

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